L’historique :
Le Massage Neural a trouvé sa source d’inspiration initiale dans certaines approches empiriques telles que le reboutage non manipulatif. Ces techniques manuelles se distinguent souvent par leur étonnante efficacité. L’éclairage des connaissances anatomiques et physiologiques actuelles a permis de sortir de l’empirisme et d’associer au Massage Neural® une base rationnelle, des approches cliniques et thérapeutiques cohérentes et rigoureuses. Elles reposent sur l’analyse et le traitement des dysfonctions métamériques.
Les bases :
Quelle qu’en soit la source (une articulation vertébrale, un disque, un muscle, un tendon, un ligament, un viscère, etc.), une dysfonction ou une lésion tissulaire génèrent habituellement, par l’excitation des nocicepteurs, un réflexe de défense. Cette boucle réflexe transitant par la moelle épinière va très fréquemment sensibiliser d’autres tissus à distance de la lésion, notamment dans le territoire neurologique (métamère) dépendant du segment de moelle concerné. Elle génère des douleurs projetées et des signes référés, le plus souvent à la surface du corps, dans la peau, le tissu conjonctif, les muscles, le périoste, etc.
La démarche diagnostique :
La mise en évidence par la palpation de ces tissus sensibilisés permet au praticien d’établir un diagnostic précis des dysfonctions réflexes qui accompagnent la lésion tissulaire initiale. (Par exemple une dysfonction T12 et L5 dans une lombalgie basse, C6 dans une épicondylite, C4-C5, T1 dans une tendinopathie d’épaule, L4 dans un syndrome rotulien…)
De plus, le diagnostic en Massage Neural est global, il inclut la sphère viscérale ainsi que les étages de sensibilisation à distance de la lésion. Cette démarche diagnostique est essentielle pour identifier la chaine causale nociceptive et obtenir des résultats thérapeutiques durables.
Le traitement :
Le praticien désensibilise l’ensemble des dysfonctions diagnostiquées. Le but est de diminuer l’excès de nociception afin d’inhiber les réactions réflexes, améliorer la qualité trophique tissulaire et traiter si besoin la sensibilisation centrale. Il objective la qualité de son action thérapeutique par une amélioration souvent immédiate de la douleur, de la tension tissulaire et de la mobilité. La technique de mise en tension-échappement (M.T.E), qui consiste à donner des impulsions manuelles dans les tissus, est un traitement de choix en phase aigüe. Elle sera complétée lorsque cela s’avère nécessaire par des techniques défibrosantes, notamment en phase chronique caractérisée par un fort ancrage tissulaire et une fréquente sensibilisation centrale.
Les indications :
Lumbagos, sciatiques, NCB, torticolis, tendinopathies, traumatologie sportive ou générale, entorses, lésions musculaires, douleurs musculo-squelettiques d’origine rhumatologique, posturale, douleurs viscérales fonctionnelles (thoraciques, abdominales, pelvi-périnéales), SADAM, maux de tête, migraines, vertiges, etc.